Nouvelle taxe sur les plus-values à partir de 2026 : que faut-il savoir ?
A partir du 1er janvier 2026, le gouvernement fédéral introduira une nouvelle taxe : une taxe de 10 % sur les plus-values des actifs financiers, officiellement décrite comme une "contribution de solidarité".
Si le mot "impôt" suscite souvent une inquiétude immédiate chez les chefs d'entreprise, il est important de noter que cette mesure ne s'applique qu'aux particuliers. Les sociétés et les sociétés de gestion ne sont pas affectées.
En quoi consiste exactement cette taxe ?
La nouvelle taxe frappe les plus-values réalisées à partir de 2026 sur la vente d'actifs financiers. Il s'agit notamment de
- Actions (cotées et non cotées)
- Obligations
- Fonds d'investissement et trackers (ETF)
- Produits d'assurance tels que la branche 21, la branche 23 et la branche 26
- Crypto-actifs et devises étrangères
La taxe est de 10 % sur la plus-value réalisée.
Note importante : pour les personnes physiques uniquement
Important à savoir : cette mesure est un impôt sur le revenu des personnes physiques. Cela signifie que les entreprises - y compris les sociétés de gestion ou les holdings qui vendent une participation - ne sont pas couvertes par ce régime. Pour les entrepreneurs qui investissent ou détiennent des actions d'autres sociétés par l'intermédiaire de leur entreprise, rien ne changera donc.
Comment la valeur ajoutée est-elle calculée ?
La plus-value est déterminée par la différence entre le prix de vente et le prix d'achat de l'actif. Important :
- Pour les investissements existants, le taux au 31 décembre 2025 est le point de départ. Cela permet d'éviter que les plus-values déjà accumulées soient imposées.
- Le prix d'achat initial est-il supérieur au prix au 31 décembre 2025 ? Dans ce cas, vous pouvez toujours utiliser le prix d'achat.
- Pour les achats échelonnés, la méthode FIFO (first in, first out) s'applique pour déterminer le prix d'achat.
Exemption jusqu'à 10 000 euros par an
Une exonération est prévue pour les 10 000 premiers euros de plus-values par personne et par an. Ce seuil fait l'objet d'une indexation supplémentaire. Si vous n'utilisez pas cette exonération immédiatement, vous pouvez l'augmenter de 1.000 euros par an pendant cinq ans, avec un maximum de 15.000 euros (hors indexation).
Qu'est-ce qui reste en dehors ?
Certains investissements courants sont explicitement exemptés du nouveau régime :
- Epargne-pension
- Assurance collective
Ceux-ci restent soumis à leur propre régime fiscal, y compris le prélèvement de 8 % sur l'épargne-retraite à l'âge de 60 ans.
Intérêts importants : taux réduits pour les intérêts importants
Les personnes physiques qui détiennent au moins 20 % des actions d'une société (ce que l'on appelle une "participation substantielle") sont soumises à un régime particulièrement favorable :
- Plus-values jusqu'à 1 million d'euros : exonérées
- Plus-values entre 1 million et 2,5 millions : taxe de 1,25 %
- Entre 2,5 et 5 millions d'euros : 2,5%
- Entre 5 et 10 millions d'euros : 5%
- Ce n'est qu'au-delà de 10 millions d'euros que le taux normal de 10 % s'applique
Note : le pourcentage est calculé par personne. Il n'est donc pas possible de cumuler les parts des membres de la famille pour obtenir le pourcentage seuil. Les intérêts au moment de la vente sont également pris en compte.
Déduction des pertes et autres aspects techniques
Les pertes en capital peuvent être déduites des bénéfices au cours de la même année et dans la même catégorie d'actifs. Les organisations caritatives (organisations à but non lucratif autorisées à délivrer des certificats fiscaux) sont totalement exonérées. Les Reynderstaks existants (30 % sur les plus-values dans les fonds comportant de nombreuses obligations) seront maintenus, mais seront limités aux revenus d'intérêts.
Combler les lacunes
Pour éviter les abus, le gouvernement fédéral envisage des mesures supplémentaires :
- Les plus-values internes des sociétés sont taxées à 33 %, afin de lutter contre les transferts par l'intermédiaire de sociétés holding.
- Taxe de sortie : les personnes qui émigrent sont tenues de déclarer leurs actifs financiers, y compris les plus-values, pendant deux ans après leur départ. Ainsi, le législateur veut éviter que des personnes déménagent à la dernière minute pour échapper à la taxe.
Qu'est-ce que cela signifie concrètement pour vous en tant qu'entrepreneur de PME ?
Si vous détenez des actifs financiers ou des actions en votre nom personnel, vous pourriez être soumis à ce nouveau régime à partir de 2026. Toutefois, pour de nombreux entrepreneurs de PME, la question pertinente est la suivante : "Est-ce que je possède ces actifs à titre privé ou par l'intermédiaire de ma société?" Si la réponse est "par l'intermédiaire de la société", la nouvelle taxe n'aura aucun impact sur la structure de votre entreprise ou sur vos transactions. Seules les plus-values personnelles sont couvertes.


